du 1 avril 2025 au 30 avril 2025
- Le poste sera localisé à ESTIA - Recherche (Bidart, 64).
Déplacements biannuels d’une quinzaine de jours à prévoir à Rennes.
L’industrie manufacturière représente près de 20% des émissions de gaz à effet de serre (soit 78 Mt CO2eq). Pour envisager les voies de réduction et accélérer les transitions environnementales de l’industrie, il est nécessaire de quantifier les sources d’impacts au plus proche des procédés de fabrication. Dans ce contexte, le sujet s’intéresse au monitoring in-situ pour les procédés de fabrication additive métallique, dans le cadre du projet AMI-CMA : Procédés du Futur Décarbonés et Durables (PF_DD).
La méthodologie d’Analyse du Cycle de Vie (ACV) a été utilisée avec succès pour mesurer l’impact environnemental et définir une stratégie de fabrication optimale de procédés de fabrication variés :
La Fabrication Additive Métallique (FAM) et en particulier les procédés dit de dépôt sous énergie dirigée (Directed Energy Deposition ou DED) montrent des capacités de conception et de consommation de ressources de plus en plus prometteuses, à mesure que leur maturité croît [3].
Cependant, un manque d'informations détaillées sur les performances environnementales est constaté dans la littérature pour ces procédés [4]. Si l’ACV des produits fabriqués en DED doit considérer l’ensemble de la chaine de valeur [5], le manque de données sur la phase de fabrication est une partie critique du problème. Pour y remédier, les futurs travaux doivent se concentrer sur l’alimentation des bases de données des ACV et leur utilisation dans des modèles d’optimisation [6,7]. A cette fin, le monitoring du procédé par une instrumentation in-situ doit être investigué.
Ces travaux se concentreront donc sur la phase de fabrication du procédé qui a été identifiée dans la littérature comme une des étapes les plus importantes de la chaine de valeur des pièces fabriquées par des technologies DED [6]. Le principal procédé qui fera l’objet de ce travail de recherche est le procédé Wire Arc Additive Manufacturing (WAAM) qui a été sélectionné pour son efficacité énergétique en comparaison aux autres procédés [8].
Ainsi, l’étude dans la littérature des plus récents travaux sur l’impact environnemental du WAAM par l’ACV permettra d’identifier les données manquantes au monitoring des données environnementales dans une cellule de fabrication WAAM. Le développement d’une stratégie de monitoring in-situ de ces impacts via l’utilisation de capteurs permettra de récolter des données permettant de modéliser les inventaires de la cellule WAAM instrumentée en quantifiant les flux du procédé (ressources consommées - énergie consommée, matière première, gaz… - et les émissions produites - matière, fumées de soudage - déchets) [9, 10]. In fine, ces données vont permettre :
Les objectifs de la thèse sont :
Les données récoltées via l’instrumentation in-situ, couplées à des données de qualité des pièces fabriquées et des données expertes (issues de l’expérience de l’utilisateur), vont contribuer à développer des outils décisionnels. Ces outils permettront ainsi, pour une cellule de fabrication de référence (c’est-à-dire complètement instrumentée), de guider le choix d’un industriel sur un procédé de FAM et son industrialisation, en ayant une connaissance exhaustive de ses capacités (qualité des pièces produites et impact environnemental).
Le dossier de candidature doit comprendre un CV, une lettre de motivation et une lettre de recommandation à envoyer par courrier électronique avant le 30 avril 2025. Les entretiens seront réalisés courant du mois de mai en visio ou en présentiel.
De formation Bac + 5 (universitaire ou école d’ingénieurs), avec une spécialisation en génie industriel, environnement ou mécanique, le candidat devra présenter des connaissances et compétences dans une ou plusieurs des thématiques suivantes : analyse de cycle de vie, fabrication additive métallique, gestion de la production, évaluation des performances, soutenabilité. De précédentes expériences professionnelles (lors de stages par exemple) en laboratoire de recherche ou en entreprise dans ces domaines seront appréciées.
Le candidat devra aussi être curieux, autonome et aimer interagir avec son équipe d’encadrants scientifiques et avec les autres doctorants. Étant amené à être au contact de partenaires académiques ou industriels et des étudiants de l’ESTIA dans le cadre d’activités pédagogiques, le candidat devra aussi faire preuve d’un bon relationnel et d’une capacité à communiquer (en langues française et anglaise) sur son projet mais aussi sur les connaissances acquises lors de son cursus.
Thématique(s) Vie de l'École, Recherche - Valorisation Partenaires École Supérieure des Technologies Industrielles Avancées
90 Allée Fasut d’Elhuyar, 64210 Bidart – France
www.estia.fr
Le candidat sera inscrit à l’École Doctorale Sciences pour l’Ingénieur de l’ENS Rennes.
Directeur de thèse :
Olivier Kerbrat , Professeur des universités, École normale supérieure de Rennes
Chef de projet PF_DD :
Pierre Michaud, Directeur du département Fabrication Additive, ESTIA
Co-encadrants :
Laura Laguna Salvado , maitresse de conférences, ESTIA
Laurent Terrenoir , maitre de conférences, ESTIA
CDD de 36 mois avec rémunération brute annuelle de 27 740 €.